L’investisseur répond à la collecte de fonds et se joint aux autres participants. Plus ces derniers sont nombreux à répondre à l’appel, plus les fonds seront rapidement réunis afin de permettre au promoteur de déclencher aussitôt les travaux. Rappelons que le promoteur dispose de ses fonds propres auxquels s’additionnent le crédit bancaire. La troisième ressource financière correspond au crowdfunding, c’est-à-dire que ce sera le grand public qui apportera une importante partie du financement. En d’autres termes, l’investisseur prête son argent au promoteur, qui le lui remboursera au terme du projet, avec les intérêts.
Les promoteurs fixent eux-mêmes le taux d’intérêt, qui peut atteindre jusqu’à 12% par an. La majorité des taux sont de 9% à 11% et ils sont fixes. C’est en effet un des avantages qui sont issus du crowdfunding : la possibilité pour l’investisseur d’anticiper ses gains au terme de l’investissement.
Par ailleurs, ce type de placement est particulièrement intéressant pour celui qui souhaite investir sur le court terme. La durée des travaux est en effet de 12 à 24 mois, tout au plus de 36 mois pour certains gros projets. Ce qui veut dire que l’argent investi est bloqué pendant cette période pour être fructifié.
De plus, le crowdfunding immobilier permet de profiter de la diversification de son portefeuille d’investisseur grâce à son faible ticket d’entrée qui est seulement de 1 000 euros. Ainsi, ce dernier peut souscrire à trois différents programmes par exemple, auprès de différentes plateformes afin de répartir les risques, entre autres.
Parmi les autres avantages du crowdfunding : le soutien de l’économie réelle, c’est-à-dire l’investissement direct dans des constructions générant des créations d’emploi non délocalisables. Ce qui va promouvoir l’économie d’une part, et donner un sens à l’épargne de l’investisseur d’autre part, puisqu’il soutient le programme de son choix.
Les risques sont maîtrisés puisque la sélection des promoteurs et des programmes est réalisée au préalable et de manière très rigoureuse. Ce sont donc des projets solides qui sont proposés aux investisseurs. Ces risques proviennent généralement de l’illiquidité de l’immobilier une fois sa construction achevée, ce qui va reporter l’échéance du remboursement des financements. Il peut aussi s’agir de risques au niveau du promoteur lui-même, qui est avant tout une entreprise, et qui collabore avec d’autres intervenants tels que les architectes, les fournisseurs, les prestataires, de même que les autorités publiques. On parle alors de « risque opérateur » et de « risque opération ».
À noter que le crowdfunding immobilier peut être combiné avec d’autres supports d’investissement tels que les SCPI et les OPCI qui sont aussi accessibles à prix moindres (à partir de 200 euros la part).